Affichage des articles dont le libellé est La ferveur religieuse des femmes à l'époque prophétique. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est La ferveur religieuse des femmes à l'époque prophétique. Afficher tous les articles

Donner aux nécessiteux comme les grandes compagnonnes !


Alors que plus de 30 000 victimes du violent séisme en Turquie et Syrie sont à déplorer, que plus de 20 millions d'autres ont été impactés de diverses manières, quelques centaines d’autres millions se meurent depuis des années en raison de famines, de maladies ou de guerres. Des urgences catastrophiques pour les uns et des drames structurels géo-politiques pour les autres.

Le reste du monde vivant à l’abri de ce type de calamité se doit d’aider par des dons, de l’aide humaine et matérielle, en plus des invocations en leur faveur que nous pouvons faire en tant que croyant.

A ce titre, plusieurs des grandes compagnonnes sont des modèles de charité :


  • Penser aux autres dans le besoin et prendre son temps pour eux


Umm Dharra rapporte : Ibn az-Zubayr envoya de l'argent à 'Aicha dans deux sacs qui revenaient à 100 000 dirhams, et elle demanda après un bol. Elle jeûnait ce jour et elle commença à diviser l'argent entre les gens. Le soir venu, elle dit : « fille, apporte-moi mon repas de rupture du jeûne. » Umm Dharra dit : « mère des croyants, de ce que tu as dépensé tu aurais pu utilisé quelques dirhams pour acheter de la viande avec laquelle tu aurais rompu le jeûne. Elle dit : Ne me réprimande pas, si tu me l'avais rappelé, je l'aurais fait. »

Tabaqât al Kubra, ibn Sa'd al Baghdâdî, volume 8.


Egalement le Prophète saws épousa au 31ème mois de l'hégire une femme du nom de Zaynab bint Khuzaymah. Dès l'époque de la Jahiliyyah, elle fut surnommée « la mère des pauvres » du fait de sa grande générosité envers les pauvres et miséreux. Dévouée à Allah et au Prophète , elle tomba malade et mourut 8 mois après son mariage, au 39ème mois de l'hégire : le Prophète saws fit la prière funéraire sur elle et l'enterra au cimetière de Médine al-Baqî’.

Tabaqât al Kubra, ibn Sa'd al Baghdâdî, volume 8.


  • Donner sans compter

D’après Asma qu’Allah l’agrée qui a dit : le Prophète saws m’a dit : « ne retiens pas (ce que tu donnes) sinon on retiendra à ton encontre. » Dans une autre version il a dit : « Ne mets rien de côté, sinon Allah mettra de côté (des récompenses) à ton encontre. »

Sahih al Boukhârî.

Et ceci alors que dans la version rapportée par at-Tirmizhy, c’est Asma elle-même qui questionna :«  O Messager d’Allah ! Je ne possède rien à part ce qui me parvient par az-Zubayr (son mari), doit-je en donner (en aumône) ? » Puis il lui répondit comme cité plus haut.


  • Travailler pour donner l’argent récolté en aumône


Umm Salama dit au sujet de Zaynab bint Jahch, qu’Allah les agrée:

« Elle était une femme vertueuse qui jeûnait et priait ; elle travaillait et donnait tout en sadaqah pour les pauvres »


Tabaqât al Kubra, ibn Sa'd al Baghdâdî, volume 8.


Bien d’autres exemples de charité de la part des compagnonnes pourraient être cités. Il faut dire qu’elles ont fait parti de cette génération éduquée par le Prophète saws en personne : lequel leur a appris à préférer l’au-delà à l’ici-bas et a enjoint particulièrement aux femmes plus d’une fois de faire preuve de générosité, comme dans l’exemple suivant :

Abû Hurayra rapporte que le Prophète saws s’est adressé aux femmes en disant : « Assemblée de femmes musulmanes ! Que l’une d’entre vous ne méprise d’offrir à sa voisine ne serait ce qu’un maigre pied de brebis ». Sahih al Boukhari.


A nous de faire sadaqah pour concourir aux bonnes actions, pour secourir les affligés, pour effacer nos péchés !


Lorsque les épouses du Prophète saws voulurent savoir laquelle le rejoindrait la première dans l’au-delà

 

Aïcha, la mère des croyants, rapporte que le Messager d'Allâh saws a dit :

« Celle d’entre vous qui me rejoindra le plus rapidement (dans la mort) est celle dont le bras est le plus long ». Elle dit : « Nous comparions ainsi la longueur de nos bras (comprenant cela littéralement) ». Elle ajouta : « Celle qui avait en fait le bras le plus long parmi nous était Zaynab, car elle effectuait des travaux manuels et en faisait l'aumône ». (sahih Muslim)

Selon d’autres versions, ce sont les épouses qui lui posèrent en premier la question. Elles prirent l’expression « le bras le plus long » littéralement et comme Zaynab bint Jahch était petite de taille ce n’était pas elle qui avait le plus long bras.

Cependant, quand elle décéda la première, en l’an 20 de l’hégire (selon ibn Sa’d al Baghdâdî), les autres épouses comprirent qu’ils ne s’agissait pas d’un critère physique. Elles savaient la grande générosité de Zaynab et réalisèrent que « le bras le plus long » signifiait la générosité.

En effet selon `Aïcha, « Zaynab [bint Jahch] était une femme qui faisait du travail manuel, elle tannait et perçait le cuir et donnait l'aumône dans la voie d'Allâh. » (Tabaqat al Kubra, ibn Sa'd al Baghdadi).

Le récit suivant illustre à quel point elle était détachée de l’argent et du matériel et aida de nombreuses personnes :

« Lorsque la pension fut payée, 'Umar envoya à Zaynab bint-Jahsh sa part. Lorsque cela lui fut amené, elle dit : -Qu'Allah fasse miséricorde à 'Umar. Mes autres soeurs sauront mieux le diviser que moi.-Cela est entièrement pour toi dirent-elles.-Dieu m'a bénit, dit-elle, et elle couvrit son visage avec sa cape de sorte qu'elle ne puisse le voir (l'argent). Ensuite elle dit : « videz-le et mettez un vêtement dessus ». Puis elle me dit : « plonges-y ta main, prends-en une pleine poignée et remet-la à tel et tel », faisant parti de ses proches et orphelins sous sa protection. Ainsi je distribuais l'argent jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'une petite portion sous le vêtement. Ensuite je dis : -qu'Allah te fasse miséricorde ô mère des croyants. Par Allah, en vérité nous avons un droit sur cet argent. -Tu peux avoir ce qui est sous le vêtement, répondit-elle. Et nous avons ainsi trouvé 580 dirhams. Puis elle leva ses mains vers les cieux et dit : « Ô Allah, ne fait plus venir de pension de 'Umar après cette année ». Puis elle mourut. ». (Cité par Balazhûrî dans Futuh al buldan)

Une autre épouse, Umm Salama, fit cette éloge au sujet de Zaynab bint Jahch:

« Elle était une femme vertueuse qui jeûnait et priait ; elle travaillait et donnait tout en sadaqah pout les pauvres » (Tabaqat al Kubra, ibn Sa'd al Baghdadi).


L’hégire des femmes de la famille du Prophète saws

 

Nous connaissons généralement le déroulement de l’hégire du Prophète Muhammad saws de La Mecque à Médine, comment Allâh ta’ala le soutint et le sauva miraculeusement à plusieurs reprises, comment le Prophète saws resta serein face aux dangers, et bien d’autres péripéties riches d’enseignements spirituels et moraux : cette hégire pour la foi en Allâh demeure une histoire du passé avec de multiples leçons à tirer pour le présent.

Mais qu’en est-il de l’hégire des femmes de sa famille ? Nous évoquons ce récit rarement mentionné dans cette vidéo.




Une compagnonne noire et le prophète saws


Si tout le monde connaît le compagnon Bilal et sa grande valeur, les femmes noires parmi les compagnons sont bien moins connues. Nous allons voir l’histoire de l’une d’entre elles, lorsqu’elle rencontra le Prophète saws pour lui demander d’invoquer Allah subhana wa ta’ala, afin de lui enlever sa maladie. Son récit est présent dans les recueils de hadiths les plus connus tel que le sahih d’al Boukhârî (5652), le sahih Muslim (2576) et d’autres.

Ibn Hajar a rapporté différentes variantes de son histoire dans une notice biographique par son surnom (kounya) : Umm Zufar1alhabachiyyah. Il précise que son vrai nom aurait été sou’ayrah ou bien chouqayrah. Son nom n’est pas précisé dans les versions les plus connues du hadîth, mais les spécialistes du hadîth l’ont retrouvé grâce à d’autres livres.

Dans la version d’al Boukhârî et de Muslim :

Atâ’ ibn Abî Rabâh m’a narré : ibn ‘Abbâs m’a dit : « ne te montrerais-je pas une femme parmi les gens du paradis ? J’ai dit : oui ! Il a dit : cette femme noire est venue au Prophète saws et a dit : j’ai des crises d’épilepsie et je me découvre (déshabille malgré moi), invoque donc Allah pour moi. Il dit : Si tu le souhaites, patiente, et tu auras le paradis, et si tu le souhaites j’invoque Allah qu’Il te guérisse. Elle répondit : je patiente. Elle ajouta : mais je me découvre, donc invoque Allah pour que je ne me découvre plus. Et Il invoqua pour elle. »

Enfin l’histoire de Umm Zufar est aussi une grande source d’espoir pour toutes les personnes atteintes d’une maladie chronique toute leur vie : si elles acceptent ce décret d’Allah et patientent, la récompense peut être immense (le paradis incha Allâh).


1Dans al Isâbah fi tamiyz as Sahaba, vol 14, p. 367-9.

 



Zaynab priait tellement longuement qu’elle s’accrochait à une corde

 

« Anas ibn Mâlik (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit : Pénétrant dans la mosquée, le Prophète (saws) aperçut une corde tendue entre deux colonnes. -"Qu'est-ce que cette corde?", demanda-t-il, - "C'est la corde de Zaynab. Elle s'y accroche quand -en priant-elle sent quelque paresse ou éprouve quelque fatigue". - "Détachez-le et que chacun prie autant qu'il puisse; quand il se sent las ou fatigué, qu'il s'assoie!", reprit le Prophète"(saws) ». Sahih Al Boukhârî et Muslim.


« Celui qui se rappellera de mes épouses est le pieux véridique »



As Miswar a dit : « ‘AbdurRahman ibn ‘Awf vendit sa propriété située à Kudayma à ‘Uthman ibn ‘Affan pour 40 000 dinars. Lorsqu’il obtint l’argent, il m’appela ainsi que ‘AbdurRahman ibn al-Aswad et quelqu’un d’autre. Il dit : collectez ces biens comme vous le jugez opportun. Je commencerai avec les épouses du Prophète saws. Ainsi il compta 1000 dinars pour chaque épouse. Lorsque cette somme leur fut donnée, elles prièrent pour lui et dirent : « le Messager d’Allah saws a dit : « seul un pieux véridique se rappellera de vous après moi », voulant désigner ‘AbdurRahman ibn ‘Awf. Ensuite ils divisèrent ce qui restait d’argent entre ses proches et rien ne resta pour lui. »(1)
AbdurRahman ibn ‘Awf fut également celui qui accompagna, avec ‘Uthman ibn ‘Affan, les épouses du Prophète saws lorsqu’elles effectuèrent un pèlerinage sous le califat de ‘Umar ibn al Khattab. Lors du voyage, il faisait en sorte que les gens (les hommes en particulier) ne les approchaient pas, il montait le camp pour elles dans les endroits discrets et mettait des châles sur leurs palanquins (2).

1. Ibn sa'd al Baghdâdî, Tabaqat al Kubra, trad. Ang. Women of Medina d'A. Bewley, 2006, p. 148.
2. Résumé des récits sur ce pèlerinage du même livre p. 149. Un palanquin était une sorte de tente à armature portative, installée sur les chameaux lors des voyages et qui pouvait être descendue à terre lors des haltes.

La valeur de celle qui faisait le ménage dans la mosquée.



D’après Abû Hurayra, une femme noire ou un jeune homme avait la charge d’entretenir la mosquée. Un jour, l’Envoyé d’Allah la chercha et demanda après elle ou lui. On lui répondit qu’elle était décédée. Pourquoi ne pas m’avoir prévenu ? s’écria le Prophète saws. Il leur demanda : Indiquez-moi sa tombe. Ils lui indiquèrent puis il effectua une prière pour la défunte et dit : « Ces tombes sont pleines d'obscurité pour ses occupants, Allah Glorifié les illumine par mes prières. »
Rapporté par Muslim et al Bukhârî.

Ibn Hajar al Asqalâni écrit dans al Issâba : « Mihjana, également nommée Umm Mihjana, était une femme noire qui avait l'habitude de balayer la mosquée [à Médine]. Elle est mentionnée dans les livres de hadîths authentiques mais sans être nommée. »

L'ascétisme de Zaynab bint Jahch, épouse du Prophète saws.


Umm Salama dit au sujet de Zaynab bint Jahch:
« Elle était une femme vertueuse qui jeûnait et priait ; elle travaillait et donnait tout en sadaqah pout les pauvres »
Ibn Sa'd al Baghdâdî

Apprendre une sourate grâce à la récitation de l'imam


La fille de Hârith a dit : "Je n'ai appris la sourate "Qâf" que de la bouche du Prophète qu'il lisait chaque vendredi en faisant son sermon"  

Sahih Muslim n°872 b.

La Valeur de la compagnonne Umm Sulaym



Anas Ben Malik a dit : « Un des fils d’Abou Talha tomba malade et mourut, durant l’absence de son père. Quand l’épouse de celui-ci [Umm Sulaym] vit que l’enfant était décédé, elle apprêta le repas et le disposa dans un coin. A son retour le mari demanda : - Comment va l’enfant ? – Il s’est calmé, lui répondit sa femme, et j’espère qu’il profitera maintenant de son repos. Abou Talha crut ces paroles et s’en alla se coucher. Le lendemain, après avoir procédé à sa toilette, il se préparait à sortir quand sa femme lui apprit la vérité. Abou Talha effectua la prière avec le Prophète et ensuite il l’informa du malheur que sa femme et lui venaient de subir. – Que Dieu bénisse pour vous la nuit prochaine, lui dit l’Envoyé de Dieu. »
Sofiane rapporte que par la suite un homme des Ansar a dit : « J’ai vu neuf enfants d'eux et ils savaient tous le Coran. »

Sahih al Boukhârî


Jabir ibn 'Abdullah a rapporté que Le Messager d'Allah saws a dit : « On m'a montré le Paradi et j'ai vu l'épouse d'Abu Talha (Umm Sulaym), et j'ai entendu des bruits de pas devant moi et il s'agissait de ceux de Bilal. »

Sahih Muslim

Les femmes aussi prêtent allégence au Prophète pbDsl



Parmi les actes forts que les musulmans réalisaient lorsqu'ils venaient de se convertir à l'islam : le fait de prêter allégence au Prophète pbDsl. Ainsi ils s'engagaient à obéïr à des grandes prescriptions divines, à obéïr au Prophète pbDsl, et à le défendre contre ses ennemis. Point important : les femmes aussi prêtaient allégence. Que ce soit individuellement, ou même collectivement.
Après la conquête de La Mecque, les qorayshites, anciennement ennemis de l'Islam, se sont converti en masse. Ils sont venus portés allégence au Prophète (saw) et parmi eux figurait un groupe de femmes conduit par Hind bint Utba. Parmi ces femmes se trouvait la soeur de 'Uthman ibn 'Affân, âmina bint 'Affâ,. Rayta bint munabbih, l'épouse de 'Amr ibn al-'As prêta allégence le jour de la conquête et le Prophète pbDsl dit de son fils Abdallah et de ses parents qu'ils étaient excellents. Fatima bint al Walîd ibn al Mughirâ prêta allégence le jour de la conquête1.

1 Ibn Sa'd al Baghdâdî, tabaqat al Kubra, trad ang. Women of Medina, p. 183.

Le rôle de 'Asma bint Abî Bakr dans l'hégire de l'Envoyé d'Allah saws



Ce qui rendit Asma bint Abï Bakr le plus célèbre est sans doute le rôle actif qu'elle joua en aidant le Prophète, paix et bénédiction d'Allah sur lui, et son père lors de l'hégire. Ce fut notamment elle qui les approvisionna en nourriture tout en cachant leur localisation.


Voici le résumé des événements d'après la Sira d'ibn hicham :
Après que le Prophète, paix et bénédiction d'Allah sur lui, échappa au complot visant à le tuer dans son lit où 'Ali a avait pris sa place, il alla se réfugier chez Abu Bakr. « Selon ibn Ishaq (élève d'abu hanifah, écrit sa sira vers fin du 1er siècle), personne ne connaissait le moment exact auquel le Prophète émigra excepté 'Ali, Abu Bakr et sa famille1. » Abu Bakr avait demandé la permission au Prophète de l'accompagner et tous deux partirent se réfugier dans la grotte d'une montagne derrière la mecque appelée thawr. Abdullah le fils d'Abu Bakr était chargé d'écouter les nouvelles de leurs recherche par les Quryach le jour, pour leur rapporter la nuit, de même que Asma' venait la nuit leur apporter des provisions, et le serviteur d'Abu Bakr, 'Amir ibn fuhayrah faisait marcher le troupeau de mouton la journée pour effacer les traces de ces passsages, tout comme il leur ramenait du lait des moutons de jour. Ils restèrent 3 jours dans la grotte puis décidèrent de partir avec le sac de provision de Asma.


Al boukharî dans son sahih relate un hadîth qui donne une autre précision sur la manière dont Asma approvisionnait Abu Bakr et le Prophète, paix et bénédiction d'Allah sur lui : le surnom d'Asma comme « la femme aux deux ceintures » est depuis passé à la postérité.

Asma a dit : « Lorsque le Prophète (prière et salut sur lui) décida de partir pour l’Hégire, je me chargeais de préparer les provisions de route dans la maison d’Abou Bakr, mais je ne trouvai pas de corde pour nouer son sac de vivres et sa gourde. - Je ne dispose pour les nouer que le cordon de ma ceinture, dis-je à Abou Bakr. - Sépare-le en deux, me dit-il et noues-en avec, la gourde et le sac. J’obtempérais à ce qu’il me dit et depuis, on m’appelle la femme aux deux ceintures, conclut Asma. »

En conlusion, cette anectode montre comment une éminente femme musulmane a participé à la cause d'Allah. Egalement la meilleure parole pouvant illustrer l'esprit que doit avoir le musulman lorsqu'il agit pour sa religion dans ce même contexte est le verset qu'al Boukhârî cita concernant cette histoire :

« Emportez des provisions de route, mais la crainte de Dieu est la meilleure des provisions. » (Coran s.2 v.197) 



1 Sa famille comprenait ses deux filles Asma et Aïcha.

LA FOI DOIT PRENDRE LE DESSUS SUR LA JALOUSIE...



Le Prophète Muhammad, paix et bénédiction de Dieu sur lui, garda un amour intense pour sa première épouse Khadîjah même après sa mort...ce qui ne manqua pas d'éveiller la jalousie de Aïcha. Elle était même plus jalouse de cette dernière que des autres co-épouses, comme le montre la réaction qu'elle eut un jour en s'exclamant : « On dirait qu’il n’existe pas de femmes dans le monde en dehors de Khadîja ! »

En une autre occasion, à la suite de certains reproches que ‘Aïcha fit au Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui, alors qu’il parlait de sa première épouse en termes élogieux, il lui dit : « Par Allah, (…) elle a cru en moi quand les gens mécroyaient. Elle m’a secouru avec ses biens quand les gens m’en privaient. Et Allah m'a béni avec les enfants que j'ai eu d'elle alors que je n'ai pas eu d'enfant d'autres femmes. » Aïcha se dit alors : « je ne parlerai plus inconvenablement d'elle. » [1]

Il faut dire que Khadîjah soutint son mari pour la cause d'Allah aux premiers moments de l'Islam qui furent les plus difficiles : un soutien psychologique, familial et financier total. Khadîjah décèda lors de « l'année de la tristesse » dans un grand dénuement suite au boycott instauré par les Quraysh polythéistes envers les musulmans : elle qui était riche avait tout donné, tout sacrifié pour son Seigneur.

L'annonce dans cette vie du rang éminent de Khadîjah et des récompenses célestes qui l'attendent par voie de révélation vient consacrer le respect que tout croyant et toute croyante doit avoir d'elle :
Le Prophète, paix et bénédiction de Dieu a dit : « La meilleure des femmes au monde a été Marie ; la meilleure des femmes de ma communauté a été ma première épouse Khadija. » [2]

[1] Women around the messenger, M. A. Qutb, p. 46.
[2] Sahîh al Boukhârî.


KHADIJAH SOUTIENT MORALEMENT LE PROPHETE (pbDsl)



D’après ‘Aïcha, le Messager d’Allâh revint en tremblant [après la première Révélation] auprès de Khadîja  et s’exclama  : «  Couvrez-moi  ! Couvrez-moi  !  » On le couvra jusqu’à ce qu’il se calma de son effroi. Il dit alors à Khadîja  : « Khadîja! j’ai eu très peur pour ma personne.  » Et  il lui raconta l'événement. Khadîja le réconforta en lui disant : « Mais non ne t’inquiète pas ! Par Allâh, jamais Il ne t’humiliera. Par Allah, maintiens les liens de parenté, tu dis la vérité, tu es endurant, tu enrichis les indigents, tu offres l’hospitalité et tu aides en ce qui est juste. »


عَنْ عَائِشَةَ أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ رَجَعَ تَرْجُفُ بَوَادِرُهُ حَتَّى دَخَلَ عَلَى خَدِيجَةَ فَقَالَ زَمِّلُونِي زَمِّلُونِي فَزَمَّلُوهُ حَتَّى ذَهَبَ عَنْهُ الرَّوْعُ قَالَ لِخَدِيجَةَ أَيْ خَدِيجَةُ مَا لِي لَقَدْ خَشِيتُ عَلَى نَفْسِي فَأَخْبَرَهَا الْخَبَرَ قَالَتْ خَدِيجَةُ كَلَّا أَبْشِرْ فَوَاللَّهِ لَا يُخْزِيكَ اللَّهُ أَبَدًا فَوَاللَّهِ إِنَّكَ لَتَصِلُ الرَّحِمَ وَتَصْدُقُ الْحَدِيثَ وَتَحْمِلُ الْكَلَّ وَتَكْسِبُ الْمَعْدُومَ وَتَقْرِي الضَّيْفَ وَتُعِينُ عَلَى نَوَائِبِ الْحَقِّ
Rapporté par al-Bukhârî.

LA CONVERSION DE 'UMAR IBN AL KHATTAB ET LE ROLE DE SA SOEUR



Ibn Hishâm et d'autres1 nous racontent que 'Umar était sortit pour tuer2 le Prophète Muhammad (saws). Un compagnon, qui cachait son islamité par peur des persécutions, tout comme Fâtimah et Sa'îd (la sœur de 'Umar et son mari) avait caché leur islamité de 'Umar, croisa 'Umar l'air décidé et le sabre à la main, et l'interrogea sur ses intentions, entrevoyant quelques mauvais desseins. Nu'aym dit à 'Umar : « Crois-tu que les Banû 'Abd Manâf te laisseront marcher sutr terre après que tu aies tuer Muhammad ? Pourquoi ne t'occupes-tu pas de ta propre famille d'abord et d'y remettre de l'ordre ? » « Quel est le problème avec ma propre famille », demanda-t-il. « Ton beau-frère Sa'îd, et ta sœur Fâtimah ont tous deux embrassés l'Islam et ont suivi Muhammad dans sa religion, alors tu ferais mieux de t'occuper d'eux », répondit-il. Sur ce, 'Umar alla chez sa sœur et son beau-frère. Au même moment, Khabbâb3 était avec eux en train de réciter le manuscript de la sourate Tâhâ. Lorsqu'ils entendirent les pas de 'Umar, Khabbâb partit se cacher, et Fâtimah pris la page et la dissimula derrière sa cuisse. Ayant entendu Khabbâb réciter lorsqu'il s'était rapproché de la maison, 'Umar dit : « quel est ce propos vain que j'ai entendu ? ». « Tu n'as rien entendu », répondirent-ils. « Par Allah, j'ai bien entendu », dit-il, « et j'ai été informé que vous avez suivi la religion de Muhammad », et il frappa sévèrement son beau-frère Sa'id ; sa sœur Fatimah se précipita pour sauver son mari, alors il la frappa également et la blessa. Après cela, ils lui dirent « Oui nous avons embrassé l'Islam, et nous avons foi en Allah et son Messager, alors fais ce que tu veux. Lorsque 'Umar vit le sang sur sa sœur il en fut désolé et lui dit :  « Donne moi ce que j'entendais que tu lisais juste avant, que je vois ce que Muhammad a apporté. » 'Umar savait écrire. Mais sa sœur lui dit qu'elle ne lui faisait pas confiance en cela. Il dit « n'aie pas peur », et il jura par ses divinités qu'il lui rendrait les feuillets après les avoir lu. » La suite du récit raconte comment 'Umar fut ému à la lecture de la sourate Tâhâ qui déclencha sa conversion, et il alla trouvé le Messager d'Allâh à la demeure d'Al Arqam pour le lui annoncer.4



  1. Ibn Hishâm dans sa sira. Egalement Baladhuri, I, par. 337-338, Abû Nu'aim, p. 140-1 d'après Hamidullah p. 190 pour ses deux dernières références. La suite du récit est selon la version d' Ibn Hishâm.
  2. En effet 'Umar n'a pas embrassé l'Islam jusqu'à 5 ans après le début de la Révélation. Il était persuadé que cette nouvelle religion était la cause de la grande perturbation de la vie mecquoise et il a pensé qu'il fallait une fois pour toute mettre fin à cette perturbation.
  3. Khabbâb ibn al 'arrat était un instructeur spécialiste du Coran.
  4. Ibn Hishâm dans sa sira, p. 60, 61.



LA GRANDE GENEROSITE DE AICHA



Umm Dharra rapporte : Ibn az-Zubayr envoya de l'argent à 'Aicha dans deux sacs qui revenaient à 100 000 dirhams, et elle demanda après un bol. Elle jeûnait ce jour et elle commença à diviser l'argent entre les gens. Le soir venu, elle dit : « fille, apporte-moi mon repas de rupture du jeûne. » Umm Dharra dit : « mère des croyants, de ce que tu as dépensé tu aurais pu utilisé quelques dirhams pour acheter de la viande avec laquelle tu aurais rompu le jeûne. Elle dit : Ne me réprimande pas, si tu me l'avais rappelé, je l'aurais fait. »

Tabaqât ibn Sa'd, volume 8.

APERCU DE LA VIE D'ASMA BINT ABI BAKR



'Asmâ’ bint ’Abî Bak raconte : « Az-Zubayr m’avait épousée alors qu’il ne possédait sur terre ni biens, ni argent, ni esclave, ni autre chose à l’exception de son cheval et de son chameau. Je donnais à son cheval le fourrage, je lui assurais sa provende et prenais soin de lui ; je moulais les grains pour nourrir son chameau ; je puisais l’eau et je raccommodais les outres. Je pétrissais aussi la farine, mais comme je n’étais pas habile à préparer le pain, des voisines médinoises, de bonnes amies, me faisaient le pain. Je transportais sur ma tête les récoltes qui provenaient d’une terre que l’Envoyé d’Allah — paix et bénédiction de Dieu sur lui — avait concédée à Az-Zubayr. Cette terre était éloignée de la maison de deux tiers de farsakhs1. Un jour que je portais le fardeau des récoltes sur la tête, je rencontrais l’Envoyé d’Allah — paix et bénédictions sur lui — accompagné d’un certain nombre de ses Compagnons. Le Prophète m’appela, puis fit agenouiller sa monture pour me prendre en croupe. J’éprouvais quelque honte à voyager avec des hommes et je songeais à ta jalousie (d’Az-Zubayr)." Mais, Az-Zubayr lui répondit : "Par Dieu, il m’eût été moins pénible de te voir en croupe derrière lui, que de porter cette charge sur ta tête." "Je continuai à mener cette existence, ajouta Asmâ’, jusqu’au jour où ’Abû Bakr (son père) m’envoya un domestique qui me débarrassa des soins à prodiguer au cheval et il me sembla alors que je venais d’être affranchie. »2

1 Le farsakh est une unité de distance traduit par certains traducteurs par « parasange ». Ici il s'agit d'un peu plus de 3 km.
2 Hadîth rapporté par Al-Bukhârî , également Muslim le rapporte en des termes très similaires.

ASMA' BINT ABI BAKR INVOQUE ALLAH INTENSEMENT...



« On rapporta de Hicham Ibn 'Urwah d'après son père1 qu'il a dit : " Je suis rentré voir Asma' [bint Abi Bakr] alors qu'elle accomplissait la prière. Je l'avais entendue réciter cette 'ayah qui signifie : " Allâh nous a accordé la grâce et nous a préservé du châtiment ". Alors elle demanda qu'Allâh l'en préserve. Je me suis levé alors qu'elle demandait encore la préservation. Lorsque cela se prolongea je partis au marché puis je suis revenu elle était encore en train de pleurer en demandant la préservation. »

1Il s'agit de 'Urwah le fils de Asmâ' bint Abi Bakr et d'Az-Zubayr ibn al 'Awwam.

LES PREMIERES FEMMES A AVOIR EMBRASSER L'ISLAM


Grâce aux œuvres des premiers historiens et compilateurs de hadîths, nous connaissons les noms des premiers compagnons à avoir embrasser l'Islam à l'époque prophétique, que ce soit des hommes ou des femmes, avec une indication sur l'ordre chronologique de ces conversions.

Nous présentons ici cet ordre pour les premières musulmanes à avoir cru au message prophétique :

-Khadîjah bint Khuwaylid1 : 1ère personne
-Umm al-Fadl2 : 2ème femme après Khadîjah3
-Zaynab, Roqayya, Umm Kulthum, Fatima : les filles du Prophète (pbDsl)4
-Fâtimah bint al Khattâb : 16ème personne5
-Asmâ' bint Abû Bakr : 17ème personne
-Aïcha bint Abû Bakr6 : 18ème personne
-Asmâ' bint Salâmah épouse de 'Ayyâch ibn abî Rabi'ah : 25ème personne
-Asmâ' bint 'Umays épouse de Jâfar : 31ème personne
-Fâtimah bint al Mujallal femme de Hâtib ibnul Harith : 33ème personne -Fukayhah bint Yasâr et son mari Hattâb : 35ème personne
-Ramla bint Abî 'Awf femme de al Muttalib ibn Azhar : 39ème personne
..

1 Epouse du Prophète Muhammad (pbDsl).
2 Son vrai nom est Lubaba fille de Harith ibn Hazm d'après ibn Sa'd dans ses Tabaqat al Kubra, 8ème volume. Elle fut l'épouse d' al 'abbas ibn 'abdelmuttalib et fut donc la tante par alliance du Prophète Muhammad (pbDsl).
3 Dans A'lam siyar an nubala, Azh-zhahabi dit : « Chez Muslim il est dit que personne parmi les femmes a embrassé l'islam avant elle, c'est à dire après Khadijah. »
4 Ibn Sa'd dans ses Tabaqat al Kubra 8ème volume, dit au sujet des filles du Prophète (pbDsl) qu'elle ont embrassé tôt l'Islam avec leur mère : il ne donne pas d'indication sur leur ordre chronologique pas plus qu'ibn Hichâm mais on en déduit qu'elles doivent figurer parmi les toutes premières musulmanes.
5 Toutes les indications d'ordre de conversion qui suivent sont donnés d'après Ibn Hichâm dans la Sîrat ibn Hishâm, biography of the Prophet, al falah foundation, p. 41/42.

6 Epouse du Prophète Muhammad (pbDsl).