Lorsque les épouses du Prophète saws voulurent savoir laquelle le rejoindrait la première dans l’au-delà

 

Aïcha, la mère des croyants, rapporte que le Messager d'Allâh saws a dit :

« Celle d’entre vous qui me rejoindra le plus rapidement (dans la mort) est celle dont le bras est le plus long ». Elle dit : « Nous comparions ainsi la longueur de nos bras (comprenant cela littéralement) ». Elle ajouta : « Celle qui avait en fait le bras le plus long parmi nous était Zaynab, car elle effectuait des travaux manuels et en faisait l'aumône ». (sahih Muslim)

Selon d’autres versions, ce sont les épouses qui lui posèrent en premier la question. Elles prirent l’expression « le bras le plus long » littéralement et comme Zaynab bint Jahch était petite de taille ce n’était pas elle qui avait le plus long bras.

Cependant, quand elle décéda la première, en l’an 20 de l’hégire (selon ibn Sa’d al Baghdâdî), les autres épouses comprirent qu’ils ne s’agissait pas d’un critère physique. Elles savaient la grande générosité de Zaynab et réalisèrent que « le bras le plus long » signifiait la générosité.

En effet selon `Aïcha, « Zaynab [bint Jahch] était une femme qui faisait du travail manuel, elle tannait et perçait le cuir et donnait l'aumône dans la voie d'Allâh. » (Tabaqat al Kubra, ibn Sa'd al Baghdadi).

Le récit suivant illustre à quel point elle était détachée de l’argent et du matériel et aida de nombreuses personnes :

« Lorsque la pension fut payée, 'Umar envoya à Zaynab bint-Jahsh sa part. Lorsque cela lui fut amené, elle dit : -Qu'Allah fasse miséricorde à 'Umar. Mes autres soeurs sauront mieux le diviser que moi.-Cela est entièrement pour toi dirent-elles.-Dieu m'a bénit, dit-elle, et elle couvrit son visage avec sa cape de sorte qu'elle ne puisse le voir (l'argent). Ensuite elle dit : « videz-le et mettez un vêtement dessus ». Puis elle me dit : « plonges-y ta main, prends-en une pleine poignée et remet-la à tel et tel », faisant parti de ses proches et orphelins sous sa protection. Ainsi je distribuais l'argent jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'une petite portion sous le vêtement. Ensuite je dis : -qu'Allah te fasse miséricorde ô mère des croyants. Par Allah, en vérité nous avons un droit sur cet argent. -Tu peux avoir ce qui est sous le vêtement, répondit-elle. Et nous avons ainsi trouvé 580 dirhams. Puis elle leva ses mains vers les cieux et dit : « Ô Allah, ne fait plus venir de pension de 'Umar après cette année ». Puis elle mourut. ». (Cité par Balazhûrî dans Futuh al buldan)

Une autre épouse, Umm Salama, fit cette éloge au sujet de Zaynab bint Jahch:

« Elle était une femme vertueuse qui jeûnait et priait ; elle travaillait et donnait tout en sadaqah pout les pauvres » (Tabaqat al Kubra, ibn Sa'd al Baghdadi).


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