Séminaire d'été : fiqh de l'héritage

En ligne cet été un séminaire sur l'héritage durant 5 semaines, les pré-inscriptions commencent dès maintenant et jusqu'à fin juin.

Le fiqh de l'héritage a une valeur toute particulière : mêlant fiqh et mathématiques, il s'agit sans doute du chapitre où il y a le moins de divergences mais sa difficulté fait que ce sera la première science oubliée.
Etudier les héritages permet ainsi de perpétuer ce savoir autant que possible.
Le messager d'Allah saws a dit : « Apprenez les héritages et enseignez les car ce savoir est la moitié de la science et il sera oublié. Il sera la première chose qui sera enlevé à ma communauté. »

Pour l'organisation des cours, un groupe télégram sera créé où les vidéos seront postées avec le cours, les participants devront répondre aux questions d'application du cours et les réponses expliquées seront postées sur le groupe.




Formulaire d'inscription

Vous recevrez un e-mail avec les liens nécessaires fin juin/début juillet incha Allah.

Le Tarif de 15€ pour ce séminaire est à régler sous ce formulaire.






Cours de Coran au mois de Juin pour les femmes

 

Ma soeur, envie de débuter ou de reprendre un cours de Coran ? 

Sur le mois de juin, au rythme d'une heure en fin de semaine, en petit groupe et en ligne, avec ce cours tu pourras définir tes objectifs personnalisés avec l'enseignante, en fonction de ton niveau, mémoriser des sourates et travailler ton tajwid.

Un cours à l'année pourra ouvrir dès la rentrée prochaine. Inscription sous l'image.



Programme Ramadan

 Les inscriptions pour le programme Ramadan commencent : 


  • Les cours fiqh du jeûne selon l’école malikite :

  • Les cours de Coran pour enfant à partir de 7 ans:

L’inscription se fait sur le lien suivant contenant tous les détails : http://www.institut-aicha.com/p/inscription-aux-cours-et-seminaires.html

  • Les cours sur les épouses et filles du Prophète saws :

L’inscription se fait sur le lien suivant contenant tous les détails : http://www.institut-aicha.com/p/la-vie-des-epouses-et-des-filles-du.html


Portraits de poétesses musulmanes



Beaucoup de femmes musulmanes se sont adonnées à la poésie tout au long de la civilisation islamique, que ce soit à titre accessoire ou même à titre professionnel. Nous présentons ici une liste succincte parmi toutes celles ayant pu existé, en différents endroits et à différentes périodes, avec un aperçu de leurs autres talents lorsque l'information était disponible.

Fadl ash-shâ'ira (décédée en 260h/874g1) de Basra était considérée comme la meilleure poétesse de son temps, elle composait des élégies pour les califes et les rois. Ibrâhîm ibn al-Mahdî dit d'elle : « Fadl ash-shâ'ira avait la meilleure calligraphie des créatures d'Allah, les mots les plus éloquents, l'allocution la plus fluide, et la fermeté dans le débat.2 »

'Âbida bint Muhammad zl-Juhaniyya était une poétesse, écrivaine et calligraphe, du 4ème siècle hégirien (10ème siècle grégorien), qui vivait à Bagdad. Elle récita l'un de ses poèmes lors d'une réunion organisée par le gouverneur 'Adud ad-Dawla, à l'occasion de l'Aïd 317h/929. Elle a également écrit une satyre sur l'un des vizirs.3

'Â'isha bint Ahmad al-Qurtubiyya fut une poétesse, une calligraphe et une copiste du Coran. Elle a vécu en Andalousie sous les Umayyades (est décédée en 400 de l'hégire/1009 de l'ère grégorienne) et fut la tutrice et la gouvernante des enfants du vizir Ibn Abî 'Âmir.4

Au Maroc, nous pouvons citer la poétesse 'Â'isha bint 'Umâra Al Hasaniyya, considérée comme unique en son temps (6ème hégirien/12è siècle grégorien) dans l'art de la poésie5.

Dans la Perse Safavide, Bîdilî, la mère de shaykhzâdâ Ansârî était une poétesse, de même que son fils et son mari6.

Buthayna bint al mu'tamid ibn 'Abbad, connu pour sa beauté et sa vivacité d'esprit, était une poétesse de Séville et fille du dirigeant de la ville7.

'Â'isha bint Yûsuf al-Ba'ûniyya était une savante, soufie, auteure, poétesse et professeur. Elle a vécu à Damas et au Caire, est décédée en 922 de l'hégire (1516 de l'ère grégorienne). Elle a écrit des ouvrages de Fiqh, de tasawwuf et de poésie, elle enseigna le Fiqh et donna des fatwâs au Caire.8

tima bint 'Abdu'l-Qadîr ibn Muhammad (878h/1475g-966h/1558g9) était une savante religieuse en plus d'être une calligraphe et une copiste. Elle a copié beaucoup de livres, son mari était enseignant dans la Madrasa Rawwâhiyya et elle-même était à la tête des Khanqâh 'Âdiliyya d'Alep et Zajjâjiyya10.

L'iranienne Begum (shâh Mulk) a écrit une collection de poésie (diwan) qui fut admiré, au 10ème siècle hégirien (16ème siècle grégorien)11.

Amatu'llâh bint Muhammad Sadaqî, de Constantinople (décédée en 1115h/1704g). Elle était poétesse et écrivaine, a composé une collection de poèmes (diwân) d'élégie et une collection de poèmes d'amour.12

'Â'isha bint 'Ismat bint Ismâ'îl Taymûr fut une poétesse qui écrivit plusieurs collections de poésie en arabe, turque et perse. Elle a vécu au Caire, de 1256h/1840g à1306h/1889g (ou 1902)13


1g. pour l'année grégorienne et h. pour année hégirienne.
2Bewley A. A., Muslim Women. A Biographical Dictionnary, Ta-Ha Pulishers Ltd., London, 2004, p. 43.
3Bewley A. A., Muslim Women. A Biographical Dictionnary, Ta-Ha Pulishers Ltd., London, 2004, p.2.
4Bewley A. A., Muslim Women. A Biographical Dictionnary, Ta-Ha Pulishers Ltd., London, 2004, p. 5.
5Bewley A. A., Muslim Women. A Biographical Dictionnary, Ta-Ha Pulishers Ltd., London, 2004, p.10.
6Bewley A. A., Muslim Women. A Biographical Dictionnary, Ta-Ha Pulishers Ltd., London, 2004, p. 33.
7Bewley A. A., Muslim Women. A Biographical Dictionnary, Ta-Ha Pulishers Ltd., London, 2004, p. 35.
8Bewley A. A., Muslim Women. A Biographical Dictionnary, Ta-Ha Pulishers Ltd., London, 2004, p.11.
9g. pour l'année grégorienne et h. pour année hégirienne.
10Bewley A. A., Muslim Women. A Biographical Dictionnary, Ta-Ha Pulishers Ltd., London, 2004, p.46.
11Bewley A. A., Muslim Women. A Biographical Dictionnary, Ta-Ha Pulishers Ltd., London, 2004, p. 32.
12Bewley A. A., Muslim Women. A Biographical Dictionnary, Ta-Ha Pulishers Ltd., London, 2004, p. 13.
13Bewley A. A., Muslim Women. A Biographical Dictionnary, Ta-Ha Pulishers Ltd., London, 2004, p.10.

70 poétesses antéislamiques



Il est un fait connu que les arabes de l'époque antéislamique prisaient la poésie et étaient même devenus maîtres en la matière. Les femmes également se sont illustrées dans ce domaine et un certain nombre de leurs poèmes sont passés à la postérité. Si le nombre de poètes et poétesses ne peut être connus avec exactitude, des recensements ont tout de même été effectués par ce que les historiens ont pu retrouvé comme traces. Ce ne serait pas moins de 70 poétesses qui auraient existé juste avant l'avènement de l'Islam. Certaines de celles-ci, comme la plus célèbre d'entre elles, al Khansâ, '« la plus grande poétesse arabe »1 se sont converties à l'Islam. Un certain nombre de compagnonnes du Prophète Muhammad, pbDsl, dont certaines de ses tantes et épouses, ont composé des poèmes, comme leurs homologues masculins.
Les orientalistes s'étant intéressés à la poésie arabe antéislamique, on peut trouver en français des études sur leurs auteurs, leurs styles et thèmes, de même que des traductions de ces poétesses de la première heure.

Un extrait d'un article récent :
« Les poétesses sont au nombre de soixante-dix selon le recueil de Louis Cheikho intitulé Riyâdh al-’Adab fi marâthî shawâ‘ir al-’Arab3. Le thrène s’est développé au VIe siècle dans toutes les tribus du domaine arabe depuis l’Euphrate jusqu’au Hedjaz; la survivance de certains dîwân-s comme celui d’al-Khansâ’ montre que ce genre s’est étendu et conservé au cours du siècle suivant. Les textes conservés sous une forme de fragments, plus ou moins longs, s’insèrent dans des récits semi-historiques de « gestes » comme les guerres entre tribus, dont celle de Basûs, fort connue des historiens. Ces femmes avaient chacune célébré, à sa façon, dans une tonalité particulière, un amant ou un frère dans des élégies funèbres. Leur poésie était surtout l’expression d’une douleur particulièrement profonde ressentie par la perte d’un être cher. »2


Pour conclure, un poème d'al Khansâ' où le thème récurrent de ses pleurs pour la mort (dans la jahiliyyah) de ses frères ressort avec son style si caractéristique :

Poème 18:Quand gémit une tourterelle

Je pleure sur Sakhr
Quand gémit dans la vallée
Une tourterelle au précieux collier.

Il portait un haubert fait
De mailles doubles et ceignait
Un sabre aux tranchants polis
De la couleur du sel.

Il s'armait d'un arc
En bois de grewia qui gémissait
Et d'une lance à hampe souple guère
Desséchée et point ordinaire.

D'un naturel fort généreux,
Ni faible, ni ignorant,
Il était aussi courageux
Qu'un lion de la forêt courant

Parmi les lions de Bîcha, à la crinière flottante,
Pour protéger un chemin
A travers les sables de ses plus proches voisins :
Citadins et Bédouins.

Il rassasiait les gens si un vent,
Hurlant et soulevant
La poussière, chassait les nuages.3



1 M. Hamidullah, Le Prophète de l'Islam. Sa vie, son œuvre, 1998, tome 1, point 773 p. 436.
2 Henda Zaghouani-Dhaouadi , « Le cadre littéraire et historique des Mu‘allaqât et de la poésie arabe préislamique », Synergies Monde arabe n° 5 - 2008 pp. 23-46.
3 Anissa Boumediène, Moi, poète et femme d'Arabie / Al-Khansa', poèmes trad. de l'arabe, préf. d' André Miquel, Paris : Sindbad, 1987.

Donner aux nécessiteux comme les grandes compagnonnes !


Alors que plus de 30 000 victimes du violent séisme en Turquie et Syrie sont à déplorer, que plus de 20 millions d'autres ont été impactés de diverses manières, quelques centaines d’autres millions se meurent depuis des années en raison de famines, de maladies ou de guerres. Des urgences catastrophiques pour les uns et des drames structurels géo-politiques pour les autres.

Le reste du monde vivant à l’abri de ce type de calamité se doit d’aider par des dons, de l’aide humaine et matérielle, en plus des invocations en leur faveur que nous pouvons faire en tant que croyant.

A ce titre, plusieurs des grandes compagnonnes sont des modèles de charité :


  • Penser aux autres dans le besoin et prendre son temps pour eux


Umm Dharra rapporte : Ibn az-Zubayr envoya de l'argent à 'Aicha dans deux sacs qui revenaient à 100 000 dirhams, et elle demanda après un bol. Elle jeûnait ce jour et elle commença à diviser l'argent entre les gens. Le soir venu, elle dit : « fille, apporte-moi mon repas de rupture du jeûne. » Umm Dharra dit : « mère des croyants, de ce que tu as dépensé tu aurais pu utilisé quelques dirhams pour acheter de la viande avec laquelle tu aurais rompu le jeûne. Elle dit : Ne me réprimande pas, si tu me l'avais rappelé, je l'aurais fait. »

Tabaqât al Kubra, ibn Sa'd al Baghdâdî, volume 8.


Egalement le Prophète saws épousa au 31ème mois de l'hégire une femme du nom de Zaynab bint Khuzaymah. Dès l'époque de la Jahiliyyah, elle fut surnommée « la mère des pauvres » du fait de sa grande générosité envers les pauvres et miséreux. Dévouée à Allah et au Prophète , elle tomba malade et mourut 8 mois après son mariage, au 39ème mois de l'hégire : le Prophète saws fit la prière funéraire sur elle et l'enterra au cimetière de Médine al-Baqî’.

Tabaqât al Kubra, ibn Sa'd al Baghdâdî, volume 8.


  • Donner sans compter

D’après Asma qu’Allah l’agrée qui a dit : le Prophète saws m’a dit : « ne retiens pas (ce que tu donnes) sinon on retiendra à ton encontre. » Dans une autre version il a dit : « Ne mets rien de côté, sinon Allah mettra de côté (des récompenses) à ton encontre. »

Sahih al Boukhârî.

Et ceci alors que dans la version rapportée par at-Tirmizhy, c’est Asma elle-même qui questionna :«  O Messager d’Allah ! Je ne possède rien à part ce qui me parvient par az-Zubayr (son mari), doit-je en donner (en aumône) ? » Puis il lui répondit comme cité plus haut.


  • Travailler pour donner l’argent récolté en aumône


Umm Salama dit au sujet de Zaynab bint Jahch, qu’Allah les agrée:

« Elle était une femme vertueuse qui jeûnait et priait ; elle travaillait et donnait tout en sadaqah pour les pauvres »


Tabaqât al Kubra, ibn Sa'd al Baghdâdî, volume 8.


Bien d’autres exemples de charité de la part des compagnonnes pourraient être cités. Il faut dire qu’elles ont fait parti de cette génération éduquée par le Prophète saws en personne : lequel leur a appris à préférer l’au-delà à l’ici-bas et a enjoint particulièrement aux femmes plus d’une fois de faire preuve de générosité, comme dans l’exemple suivant :

Abû Hurayra rapporte que le Prophète saws s’est adressé aux femmes en disant : « Assemblée de femmes musulmanes ! Que l’une d’entre vous ne méprise d’offrir à sa voisine ne serait ce qu’un maigre pied de brebis ». Sahih al Boukhari.


A nous de faire sadaqah pour concourir aux bonnes actions, pour secourir les affligés, pour effacer nos péchés !


Prochain séminaire

 Le prochain séminaire sur le fiqh malikite de la prière commence dès vendredi 6 janvier, les renseignements et l'inscription se font sur la page : 

http://www.institut-aicha.com/p/inscription-aux-cours-et-seminaires.html