ANECTODE SUR LA MERE ET LA SOEUR DE L'IMAM MALIK



« C'est dans un tel environnement que grandit Mâlik. Il apprit tout jeune le Coran par cœur, comme dans toute famille musulmane religieuse de Médine, aux premiers siècles suivant la révélation coranique, les plus vertueux, selon le Prophète saws.
Puis il apprit ensuite par cœur les hadîth, et exprima le désir d'assister aux séances des savants pour consigner et étudier la science religieuse. Sa mère lui mit donc les plus beaux habits, ainsi qu'un turban, et lui dit : « Va auprès de Rabî'a et étudie sa science religieuse avant sa science profane. »
Alors, encouragé par sa mère, il alla auprès de Rabî'a ar-Ra'y pour la première fois pour étudier le fiqh d'interprétation. Il était encore tout jeune, ce qui fit dit dire à l'un de ses contemporains : « J'ai vu Mâlik dans le cercle de Rabî'a avec une boucle d'oreille », ce qui indiquait qu'il suivait ses enseignements depuis sa prime enfance. Et il s'appliquait à retenir ce qu'il écrivait, de telle sorte qu'après la leçon, il s'asseyait à l'ombre des arbres pour revoir ce qu'il avait consigné. Et sa sœur, qui le vit un jour dans cette situation, alla voir son père, qui lui dit : « Ma fille, il apprend les hadîth par cœur ». »

Ce qui est remarquable dans l'anectode citée est que la mère de l'imam Mâlik connaissait parfaitement l'identité d'un des principaux savant de sa ville et a invité son fils à apprendre auprès de ce dernier la science de l'au-delà avant la science de l'ici-bas. De quoi méditer sur le modèle éducatif que nous donnons à nos enfants.


Source de la citation : Mohammad Aboû Zahra, L'Imam Malik. Sa vie et son époque, ses opinions et son fiqh, ed. Al Qalam, p. 25-26.

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