Doit on payer la zakat sur les bijoux ?



La vidéo synthétise les principaux aspects juridiques sur la question de la zakat sur les bijoux à la lumière des grandes écoles de jurisprudence islamiques.
Pour ceux qui voudraient un approfondissement plus poussé sur cette question, nous mettons en annexe sur le site internet un document de 5 pages extrait de l’encyclopédie de Fiqh du savant contemporain wahba az- Zulayhi : al Fiqh al islamiyy wa adillatouh. Plus de détails selon les 4 grandes écoles de jurisprudence sont explicités dans cet extrait (en arabe uniquement). Vous pouvez également vous référer aux grands livres avancés de Fiqh pour une école/mazhhab donnée pour des questions subsidiaires comme la zakat sur les bijoux constitués d’alliage d’or ou d’argent avec d’autres métaux, d’autres types de bijoux haram sur laquelle la zakat est obligatoire, des discussions plus poussées sur l’authenticité de certains hadiths, ou enfin d’autres récits (hadiths ou athar) sur la question qui n’ont pas été traités dans la vidéo : celle-ci a pour vocation de constituer une synthèse et non de traiter en totalité des nombreux et complexes aspects dont les fuqaha ont parlé.
Enfin, nous avons souhaité avertir le public francophone au sujet d’un type d’opinion sur cette question (comme sur d’autres) clamant avoir trouvé « l’avis correct ou la fatwa correcte ». Cette question de la zakat sur les bijoux en or et en argent fait l’objet de divergences des plus grands savants de l’islam depuis le début, chacun ayant ses arguments/dalil bien fondés scientifiquement selon le Coran, la Sunnah et les méthodes de l’Ijtihad. Notamment la divergence est due aux hadiths du Prophète saws et athars de sahaba qui sont eux-mêmes divergents : dans pareils cas les savants du hadîth et du fiqh utilisent de nombreux procédés pour établir la prépondérance de certains récits et leurs interprétations, chacun selon leur choix méthodologiques. Puisque nous n’avons plus accès à la parole prophétique en direct mais à ses traces historiques collectées par les transmetteurs et les savants, des livres sur les hadiths transmis avec des sens contraires ont été rédigé afin de fournir des éléments d’explications : les détails poussés de ces sciences ne sont pas enseignés dans les cursus classiques de sciences islamiques par lesquels passent généralement les étudiants en religion du monde musulman, ils relèvent d’un niveau plus élevé ou ne sont pas l’objet de cours.
Ainsi certaines personnes ayant étudié les sciences islamiques, à notre époque ou même avant, n’étant pas au fait de tous ces développements complexes, vont penser avoir trouvé « l’avis correct » sur la question, alors qu’il est plutôt de mise qu’ils reconnaissent les limites de leur connaissance et que la divergence des plus grands savants que l’histoire islamique a connu peut être indépassable.


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