AUGMENTER SES HASSANAT APRES SA MORT AVEC LE TESTAMENT


Etablir un testament1 pour une bonne œuvre (comme faire aumône de ses biens) est un acte recommandé selon les écoles malikites et hanafites2. Cependant celui-ci est limité au tiers de ses biens : le reste étant pour les ayants-droit à l'héritage.3

Ainsi, le Législateur nous a donné cette possibilité de donner des aumônes après notre mort via à un testament, par exemple en faveur des pauvres, ou de nos proches qui n'héritent pas de nous4, ou de la construction d'une mosquée, d'un hôpital, d'une madrassa enseignant les sciences religieuses etc., comme y fait référence le hadîth suivant  :

« En vérité, Dieu vous a fait l’aumône du tiers de vos biens au moment de votre mort, afin que vous puissiez accomplir plus d’oeuvres. » Sunan ibn Mâjah


1 L’Envoyé d’Allah saws a dit : « Il ne convient pas à un musulman qui a de quoi faire un testament de passer deux nuits sans que son testament soit écrit auprès de lui ». Rapporté par al Boukhârî, Muslim, Mâlik.

2 Cf la Risala d'ibn abi Zayd al Qayrawan pour l'école malikite et Mukhtassar al Quduri pour l'école hanafite.

3 Concernant le défunt musulman, on prélève d'abord sur ses biens de quoi régler les frais de funérailles, puis d'éventuelles dettes, puis le testament s'il y a et enfin on répartit le reste sur ses héritiers selon la loi islamique, que l'on vive dans un pays musulman ou non. S'il reste après cela de l'argent (comme s'il n'y a pas d'héritier, ou des héritiers dont leur part n'absorbe pas tout l'héritage), le trésor public (dans un pays musulman) le récupère selon le rite malikite. Mais s'il n'y a pas de trésor public, comme en pays non-musulman, l'avis des malikites tardifs est de procéder au radd (on renvoie le reste de l'héritage aux héritiers proportionnellement à leur quote-part), puis à la distribution de l'héritage aux utérins qui n'héritent pas habituellement.

4 S’il y a à la fois des musulmans et des non-musulmans dans une famille, la différence de religion fait qu’ils n’héritent pas les uns des autres en islam, mais ils peuvent faire des testaments les uns en faveur des autres. Cela peut-être très utile dans les familles de convertis. Voir à ce sujet notre article sur safiyyah l’épouse du Prophète saws qui fit un testament d’une grande somme d’argent à son neveu resté juif à l’époque de sa mort : http://www.institut-aicha.com/2018/10/safiyyah-epouse-du-prophete-et-son.html


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