LA FEMME D'IBN SIRIN ET SA NUIT DE NOCE



Le mariage du célèbre successeur (tabi'i) Muhammad ibn Sirine est un modèle de réussite, où la place de la relation à Allâh au sein du couple se fait primordiale dès le début. Puisse Allah nous inspirer en cela!
« Muhammad ibn Sirine raconte : « J'ai épousé une femme de Bani Tamim. La nuit de noces, j'entrai chez elle et la trouvait à la porte de son gynécée[1].Voulant la toucher, elle me dit : « Doucement ». Elle loua Allâh, Lui rendit grâce et dit :  Allâh (à Lui la puissance et la gloire) accorde la science à qui Il veut. Il m'est parvenu que lorsque l'homme veut consommer le mariage, il doit faire une prière de deux rak'ât et sa femme les fait derrière lui. Et une fois la prière terminée, il doit implorer Allah en ces termes : « Mon Dieu! Bénis ma femme et bénis-moi pour ma femme. Mon Dieu, accorde-nous les biens, l'affection mutuelle et l'entente »[2].
Alors, je me levai pour m'exécuter, puis voulant la toucher, elle dit : « Doucement ! Lorsque l'homme veut commercer avec sa femme, il doit dire : « Mon Dieu, écarte le diable de nous et de ce que tu nous accorderas. Fais qu'il n'ait aucune part en tout cela »[3].
Je m'exécutai, et je peux dire que désormais, je n'ai connu que la tendresse, l'amour réciproque, l'entente et le bien. »[4]
En effet, l'amour et l'égard d'ibn Sirine pour sa femme se manifestent dans le fait que selon un athar[5], « il n’a jamais connu d’autre femme, à part la mère de son fils, ni à l’état de veille, ni à l’état de sommeil (al-Baghdâdî). Il allait même jusqu’à écarter son regard de la femme perçue en songe, sachant qu’il n’y a avait pas droit. Sa femme, mère de trente enfants, n’en garda en vie qu’‘Abdallah (Ibn Sa‘d). »[6]
Qu'Allah fasse miséricorde à Muhammad ibn Sirine et sa femme, et qu'Il les réunisse au paradis.

[1]   Partie de la maison réservée aux femmes.
[2]   Cette prière de deux rak'ât suivi d'une du'â sont une pratique légiférée pour les nouveaux époux. En effet, selon un récit authentique rapporté par At-tabarani, d'après Ibn Mas'ûd :
            « Lorsque la femme entre chez son mari (c'est-à-dire le premier jour), qu'elle prie derrière lui deux unités de prière et disent : "Ô Allah accorde-moi la bénédiction dans les membres de ma famille, et accorde-leur une bénédiction en moi. Ô Allah accorde-leur une subsistance de ma part, et accorde-moi une subsistance en eux. Ô Allah réunis-nous tant que tu nous réunis dans le bien et sépare-nous si tu nous sépares dans le bien". »
[3]   Il existe un hadith authentique rapporté chez Al Bukhârî, Muslim et d'autres, d’après Ibn Abbâs, où le Prophète (pbDsl) a dit : « ‘quiconque voulant avoir des rapports charnels avec sa femme, dit : ‘Au nom de Dieu, O Allah protège nous de Satan et protège ce que Tu auras donné, de Satan.’ Si le fruit de leur rapport est un enfant, Satan ne pourra jamais lui nuire. »
[4]            Oum-Al-Fadel 'Alyia Mouçtafa Moubarak, Des compagnes militantes et des femmes dévotes, p. 147-148. (formulation revue)
[5]   Selon l'une de ses définitions,un athar est un récit provenant d'autres personnes que le Prophète (pbDsl), tels d'un compagnon, d'un successeur..
[6]          Amina Belhriti, http://oumma.com/La-vie-et-l-oeuvre-d-Ibn-Sirin.



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